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L'ÉVOLUTIONISME

L'évolutionisme est devenu une métaphysique, un système exprimant des idées sur l'origine et la loi du changement en reprenant l'idée du transformisme de Lamarck et de l'évolution des espèces de Darwin. Pour Darwin, les espèces se sont adaptées petit à petit en fonction des variations de conditions de vie sur Terre, au cours des milliards d'années qui nous ont précédées, avec une origine commune. L'évolution va aussi du plus simple au plus complexe, et on constate une certaine harmonie dans la nature et un caractère évolutif positif dans le fait que les plus forts et les plus gros se nourricent des plus faibles et des plus petits. Cette doctrine où la diversité des espèces seraient apparues au fur et à mesure des temps et des âges, est contestée par certains.

Pour d'autres, le plus contestable est sans doute quand on pense pouvoir associer évolution et progrès. Comme de nouvelles découvertes archéologiques font penser aux chercheurs contemporains, et en faveurs des avancées de la science, que l'homo sapiens est apparu il y a fort longtemps (au moins 100 000 ans) et qu'en ces milliers d'années il est tout à fait probables que des civilisations avancées ont disparues sans laisser de traces à cause des terribles cataclysmes qui ont pu survenir, car le savoir ancien et la technologie n'a pas pu être retransmise après par les quelques rescapés.

Dans Le Mythe du progrès, von Wright remet en question certaines de nos croyances contemporaines les plus fondamentales, en particulier la croyance au progrès, et rappelle, d’une part, que l’espèce humaine est soumise à la même loi de précarité et de caducité que les autres espèces et, d’autre part, que rien ne garantit que la forme industrielle de production soit biologiquement adaptée à l’être humain. Ces deux idées pourraient donner l’impression de relever du simple bon sens ; elles n’ont rien de particulièrement choquant ou subversif. Mais elles n’en ont pas moins suscité des réactions négatives surprenantes de la part de tous ceux, scientifiques, économistes, politiciens, intellectuels, qui partagent une conviction commune, que l’on peut appeler « la croyance dans la croissance économique illimitée ».

C'est le "système" qui veut cela ! Il espère limiter les risques avec le "développement durable" comme si cela devait durer éternellement ! On a longtemps cru à une abondance de ressources quasi illimitée, mais l'industrie s'est tellement développée pour un nombre croissant de consommateurs que les ressources s'épuisent et on sait bien aujourdhui que le développement économique a ses limites. Les ressources naturelles ne sont pas illimités, il faut tenir compte de cette réalité,

L’INDIVIDUALISME

Aujourd'hui, la tendance est à l'individualisme. On veut vivre et jouir de la vie. Chacun se sent avant tout un individu qui doit se faire une place au soleil, et se forger sa propre morale; personne d'autre ne doit nous la dicter. Prendre de l'assurance et savoir s'imposer, s'affirmer, gagner la confiance des autres, sans perdre son amour-propre, bref, une dose d'orgueil et d'égoïsme bien compris, c'est indispensable dans la vie pour réussir. Oui, la vie est un combat. Il faut se surpasser, l'homme est fait pour être surmonté ; c'est ce que dit Nietzsche. Et l'Etat est la nouvelle idole qui en impose, aujourd'hui, avec le néolibéralisme. Au fait, ce néolibéralisme ce n'est pas autre chose que ce que disait Nietzsche : Le moins d'Etat possible. Et quand l'Etat n'a plus les moyens se satisfaire les besoins, il devient répressif, totalitaire.

Herbert Spencer (1820-1903), philosophe, économiste et sociologue anglais fut l’un des premiers théoriciens du libéralisme. Il est aujourd’hui presque oublié bien qu’il connût de son vivant une renommée internationale. Après la révolution russe et la première guerre mondiale, sa doctrine qualifiée à tort de «darwinisme social», très critiquée par les partisans de l’état-providence, tombe peu à peu dans l’indifférence générale.

À la fin de la seconde guerre mondiale, ses théories sont redécouvertes par le prix Nobel d’économie, le néolibéral Friedrich Hayek. Aujourd’hui Spencer est principalement connu pour ses essais politiques. Il est fréquemment cité par les penseurs libéraux comme Robert Nozick ou Milton Friedmann, et beaucoup de dirigeants politiques et économiques font référence à ses écrits pour légitimer les politiques de déréglementation ou de «réforme de l’État». Récupérée un peu rapidement par les tenants d’un libéralisme débridé, la pensée d’Herbert Spencer a été souvent caricaturée et mérite une lecture plus attentive.

Le texte ici présenté rassemble quatre articles publiés initialement dans la «Contemporary Review» en 1884, aussitôt réunis par Spencer dans un recueil The Man versus the State [L’individu contre l’État] et complétés par une préface et un post-scriptum. Spencer y développe ses théories antiétatiques ébauchées dès 1842 dans ses lettres rassemblées dans The Proper Sphere of Government, et plaide pour un «État régalien» réduit aux fonctions de police, de justice, de diplomatie et à l’armée.

Dès sa publication, l’ouvrage fit scandale et provoqua une énorme polémique. À l’heure où sont questionnés à nouveau et de manière aiguë, le rôle de l’État et son intervention dans l’économie et la société, la pensée de Spencer trouve plus que jamais sa place dans le débat public.

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