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Pangermanisme
Wagner et Nietzsche
ne sont pas totalement étrangers au pangermanisme qui dériva
bien vite vers le nazisme. Ils connaisssaient les mythologies qui sont
des récits historiques très anciens des peuples et des races.
On y trouve l'origine des Germains, du féodalisme et de l'aristocratie
(militaire à cause de l'état de guerre permanente que connurent
ces peuples primitifs). On peut trouver une histoire des peuples et des
races depuis l'origine sous la plume de Fabre d'Olivet. Les deux races
qui s'affrontèrent alors pendant très longtemps étaient
la race blanche, ou Boréenne, et la race noire, ou Sudéenne.
« Le péril
commun éveilla la Volonté générale chez les
Boréens. Cette volonté se manifesta et le décret
qu'elle porta prit la forme d'un plébiciste ; mais son exécution
ne fut plus aussi facile qu'elle l'avait été autrefois.
Elle n'agissait plus sur elle-même. Le peuple assemblé le
sentit, et vit bien que l'intention de faire la guerre ne suffisait pas,
et qu'il serait indubitalement vaincu s'il ne trouvait pas des moyens
de la diriger. Là-dessus, un homme que la Nature avait doué
d'une grande taille et d'une force extraordinaire, s'avança au
milieu de l'assemblée, et déclara qu'il se chargeait d'indiquer
ces moyens. Son aspect imposant, son assurance, électrisèrent
l'assemblée. Un cri général s'éleva en sa
faveur. Il fut proclamé le Herman
ou Gherman, c'est-à-dire le chef
des hommes. Tel fut le premier chef militaire.
L'important décret qui établissait un homme au-dessus de
tous n'avait nul besoin d'être écrit ni promulgué.
Il était l'expression énergique de la Volonté générale.
La force et la vérité du mouvement l'avaient gravé
dans toutes les âmes. Lorsqu'il a été nécessaire
d'écrire les lois, c'est que les lois n'étaient plus unanimes.
Le Herman divisa d'abord les hommes en trois classes. Dans la première,
il plaça tous les vieillards hors d'état par leur âge
de supporter les fatigues de la guerre ; il appela dans la seconde tous
les hommes jeunes et robustes, dont il composa son armée ; et plaça
dans la troisième les hommes faibles et âgés, mais
encore actifs, qu'il destina à pourvoir à ses besoins de
toute espèce. Les femmes jeunes et les enfants furent renvoyés
au loin, au-delà des fleuves ou dans la profondeur des forêts.
Les femmes âgées et les jeunes garçons servirent à
porter les vivres ou à garder les chariots. Comme les vieillards
étaient chargés de distribuer à chacun des combattants
sa ration journalière, et qu'ils veillaient sur les provisions,
on leur donna le nom de Diète, c'est-à-dire la subsistance.
Et ce nom s'est conservé jusqu'à nos jours dans celui de
la Diète germanique, non pas qu'elle s'occupe comme autrefois de
la subsistance proprement dite, mais de l'existence du corps politique.
Cette Diète fut le modèle de tous les sénats qui
furent institués par la suite en Europe, pour représenter
la volonté générale. Quant aux deux autres classes
établies dans la masse de la population, on donna à l'une,
à celle qui contenait les guerriers, le nom de Leyt, c'est-à-dire
l'Elite ; et à l'autre, celui de Folk ou Volg, c'est-à-dire
ce qui suit, ce qui sert, la foule, le vulgaire. Voilà l'origine
tant cherchée de l'inégalité des conditions, établie
de si bonne heure parmi les nations septentrionales. Cette inégalité
ne fut ni le résultat du caprice, ni celui de l'oppression ; elle
fut la suite nécessaire de l'état de guerre dans lequel
se trouvaient engagées ces nations. Le Destin qui provoquait cet
état, en déterminait toutes les conséquences. Il
partageait irrésistiblement le peuple en deux classes : celle des
forts et celle des faibles : celle des forts, appelée à
combattre, et celle des faibles, réservée pour nourrir et
servir les combattants. Cet état de guerre, qui, par sa longue
durée, devait devenir l'état habituel de la Race boréenne,
consolida ces deux classes, et en rendit, par la suite des temps, la démarcation
fixe et les emplois héréditaires. De là naquirent
au sein même de cette Race, la noblesse et la roture avec tous leurs
privilèges et tous leurs attributs ; et lorsque après avoir
été longtemps asservie ou comprimée, cette même
Race prit enfin le dessus sur la Race sudéenne, et qu'elle en subjugua
les diverses nations, elle y consigna encore l'existence de ces deux classes,
dans les titres de Boréens et d'Hyperboréens,
ou de Barons et de Hauts-Barons, que s'attribuèrent les vainqueurs,
devenus maîtres souverains, ou féodaux. » .../...
Notes.
C'est de ce nom de Herman ou Ghermanque
dérivent les noms de Germains et de Germanie, que nous donnons
encore aux Allemands et à l'Allemagne. La racine her signifie
au propre une éminence, et au figuré un souverain, un maître.
Hyperboréens
De même, les Sudéens attribuèrent un titre d'honneur
en Asie et en Afrique, avec le mot Sidi, ou Syd, et qu'on
retrouve dans le Cid. Nietzsche emploie ce terme, en bon européen...
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