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Origines méconnues du christianisme
Si l'on se réfère à
la Bible, entièrement révisée au IVe siècle,
les documents originaux ayant brûlé, on en vient vite à
se poser des questions pas très catholiques, comme le fit Voltaire
dans son Dictionnaire Philosophique (rubriques: Paul, Résurrection)
coll. Folio classique, Gallimard.
Au sujet de faux-prophètes ou d'antéchrists,
rappelons l'avertissement de Jésus à ses disciples :
« Prenez garde de vous laisser abuser : plusieurs viendront en mon
nom et ils diront :
C'est moi, le temps est proche ; Ne les suivez pas.» (Luc XXI, 8)...
« Ils en séduiront beaucoup.» (Matt XXIV, 5)
Dans le livre de l'Apocalypse,
Il est surtout question de faux apôtres. Mais dans les épîtres
de Jean, ce sont aussi des antéchrist : « Les antéchrist
sont dès à présent dans le monde. Ils sont sortis
de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres.», (Premier
épître de Jean, Ch. 2, v.19) et dans la seconde épître
de Pierre, il sont là, égarant les disciples, créant
leur secte pernicieuse. « Par cupidité, ils vous exploitent avec
des paroles pleines de ruse. Plusieurs les suivront et seront cause que
la voie de la vérité soit calomniée.» (Chap. 2, v.
1-4).
Dans cette atmosphère
de "fin des temps" et de nouvelles ferveurs religieuses, les messagers
de L'Évangile semblent confrontés à de dangereux
faux-apôtres, à des imposteurs. Ne lisons-nous pas dans l'épître
de Jacques que de graves "querelles" divisent les "membres" de la communauté
? C'est une vraie "guerre" entre eux (Épître de Jacques IV,
1). C'est clair, et une lecture attentive permet de savoir de qui il est
question : ne serait-ce pas Paul qui prétend que le salut ne dépend
que de la foi, que "la loi est disqualifiée" et que "nos mérites
n'y sont pour rien" ? Jacques répond que «la foi sans les uvres
est stérile.»
Il ne faut pas minimiser cette
controverse entre Jacques et Paul ; les mots employés dans les
épîtres sont excessivement forts, injurieux. Ils montrent
que la controverse a été très vive dès le
début. Tout expert de la bible le sait bien : en comparant l'épître
de Jacques et celles de Paul, les différences de doctrine apparaissent
clairement. Pour Paul, «vous êtes ressuscités par votre foi.
»(Col II, 12)... «Car vous étiez morts par vos péchés
commis en suivant l'esprit qui opère actuellement dans les rebelles»,
et «C'est par la grâce que vous êtes sauvés. Vos mérites
n'y sont pour rien : c'est un don de Dieu. Ce n'est pas par les uvres.»
(Ephésiens II,1-9) Ce qui ne correspond pas à ce qui est
écrit par ailleurs : Jésus n'était pas venu abolir
la loi ancienne et il n'était pas question de changer une seule
iota de la Loi, et par ailleurs, il jugeait chacun selon ses œuvres
(ses fruits) d'après l'évangile selon Matthieu.
Commençons par le Livre
des Actes Ch.VIII 1-3 : «Saul ravageait la communauté,
pénétrant dans les maisons, il en arrachait les hommes et
les femmes pour les jeter en prison.» Est-ce qu'un criminel qui commande
une milice armée, qui va demander au Grand Prêtre des ordonnances
de condamnation pour aller à Damas (en Syrie) chercher d'autres
adeptes et les faire mettre en prison (ch. IX 1-2), qui est "citoyen romain",
qui est traité avec tous les égards par les Romains alors
qu'il est honni par les Juifs, qui a droit à une escorte de 485
hommes pour son transfert à Césarée, qui converse
familièrement avec Hérode Agrippa, qui est finalement gracié
par César-Néron, qui prêche un autre évangile,
sa doctrine pour son église après avoir raconté son
chemin de Damas à sa façon, cela n'est pas un peu trouble
comme histoire ? N'y a-t-il pas la liste de ces faux prophètes
et faux docteurs (des fils d'Hérode ) dans Actes XIII,
1 ?
Comment pouvez-vous croire que
Jésus, après sa mort, soit apparu à son pire ennemi,
en l'aveuglant pour qu'il se convertisse, pour en faire son apôtre
pour christianiser les peuples païens ? Il se serait contredit, car
il n'était venu que pour les brebis perdues de la religion d'Israël.
Savez-vous qu'il y a plusieurs passages de l'historien Flavius Joseph
qui décrit Saul comme un factionnaire de sang royal, violent et
toujours prêt à opprimer les plus faibles ? (Antiquités
Judaïques XX, 8) et dans les Guerres de Judée, il raconte
comment il a été avec Costobare du coté des Romains
pour écraser la sédition (ch. II, 31) ? Jean n'aurait même
pas prié pour lui :«Il y a des péchés mortels» (
Première Épître de Jean V 16).
Le Livre des Actes
est révélateur et plein de détails sur Saul, mais
il ne faut pas croire que c'est le seul document historique. Il fut rédigé
longtemps après, d'après certains détails : le vouvoiement
de Paul, par exemple; dans ce temps-là, le vouvoiement n'existait
pas. «On tutoyait même César et il ne souffrait pas qu'on
l'appelât Monseigneur (Dominus). Ce ne fut que très longtemps
après que les chrétiens s'avisèrent de se faire appeler
vous au lieu de tu, comme s'ils étaient doubles (duplicité)
et d'usurper les titres impertinents de "Sainteté", "Éminence",
"Votre Grandeur", "Très Saint Père"» (Voltaire,
Lettres Anglaises). Jésus lui-même n'avait-il pas interdit
à ses disciples de se faire appeler "Père" (dans L'Évangile)
? La volonté de vérité qui nous pousse ne doit pas
être entravée par des idées-reçues, des préjugés
et des fariboles...
Donc, l'imposteur qui vint peu
avant "la fin du monde" (pour la nation juive), pour instituer une religion
opposée à celle du Christ, serait-il Saul
de Tarse, devenu Paul ? Ne dit-il pas lui-même qu'ils passent,
lui et son acolyte Barnabé, pour des imposteurs ? (II Cor VI, 9)...
Toutes les épîtres
de Paul sont sur un ton polémique, sans cesse dans le but de se
défendre de ses détracteurs, il dénigre les Apôtres
qui diffusent un autre évangile : «Or, j'estime ne l'avoir en rien
cédé à ces éminents apôtres.» (II Corinthiens
XI, 5) Ses adversaires sont des disciples du Messie, il les traite de
"faux apôtres" et "d'ouvriers malhonnêtes qui se déguisent
en apôtres"(v 13). Pourtant, «ils sont Israélites et ce sont
les ministres du Christ.» (II Cor XI, 22-23). Mais lui, Paul, ose se dire
"plus qu'eux" et les traite de "faux frères" (idem, v 26).
Toujours dans ses épîtres,
il se plaint d'être la cible de diffamateurs, de leurs calomnies,
et ne cesse de jurer qu'il dit la vérité et de se justifier.
Il sent le besoin de se mettre en valeur et de faire sa propre apologie
! Pourquoi ce besoin de se mettre en avant et d'où vient son autorité
? Ne va-t-il pas jusqu'à dire qu'il a reçu sa mission de
Jésus et directement de Dieu ? Au début de ce chapitre XI,
Paul prétend "avoir annoncé gratuitement l'évangile"
alors que, par ailleurs, il réclame son "salaire de prêtre",
et même "double rémunération". On lui a ouvert "un
compte de droit et avoir"... Et, il reconnaît même avoir "dépouillé
d'autres églises en recevant d'elles son entretien"!!! (v 8) Dans
ses épîtres, il insiste pour que les fidèles soient
généreux pour la collecte. Il n'est donc pas vrai qu'il
"se soit gardé d'être à charge en quoi que ce soit"
(v 9). Les contradictions dans ses épîtres sont d'ailleurs
nombreuses. Au vu de tout cela, on est en droit de se demander si les
fonds collectés sont bien parvenus aux "pauvres" de Jérusalem
comme annoncé. Peut-être était-ce pur prétexte
?
L'épître de Jacques
semble bien écrite en réaction contre la fausse doctrine
que répandent ces séducteurs à "la langue venimeuse"
(Jacques III v.8 ). De graves querelles divisent les membres de la communauté.
Quelle est cet "homme vain" qui prêche une autre doctrine, celle
du salut par la foi seule au détriment des uvres ? «Veux-tu
comprendre, homme vain, que la foi sans les uvres est stérile
?» (Jacques chap. 2, v.20 ). Qui, dans ses épîtres, sinon
Paul, prêche la doctrine du salut par la foi seule ? Et c'est Paul
qui abolit la Loi et qui écrit : «la Loi est disqualifiée».
La fidélité au Christ dispense-t-elle d'observer la Loi
de Moïse ? Paul le prétend : « Et si l'esprit vous mène,
vous êtes indépendants de la Loi. » (Galates III 25).
Pour les Juifs, la Loi de Dieu,
ce sont avant tout les dix commandements et Jésus était
très rigoureux là-dessus. Or, Paul prêche contre la
Loi : c'est donc un apostat. Revenu à Jérusalem, il va tenter
d'abolir la rumeur sur son compte en sacrifiant au temple pendant sept
jours. C'est alors qu'il sera mené devant le tribunal juif. Tout
cela est raconté dans le livre des Actes des Apôtres. On
y apprend aussi que Saul et Barnabé, n'ayant pas beaucoup de succès
auprès des Juifs dans leurs missions d'évangélisation,
décidèrent alors de se tourner vers les Païens (Actes
XIII 46 et XVIII 6 ). Pourquoi prétend-il avoir reçu cette
mission de Jésus dès le début devant Hérode
Agrippa et Bérénice ?(Actes XXVI 17). Un mensonge de plus
!!! Comment Saul va-t-il renverser la situation ?
Tout le monde s'accorde pour
voir en eux les fondateurs de la religion chrétienne. C'est à
Antioche, précisément, que tout commence; là où
une petite communauté de disciples avait déjà commencé
à évangéliser des Païens. Lorsque Barnabé
va chercher Saul à Tarse, où il s'était réfugié
par crainte des Hellénistes, (Actes IX 29-30), pour s'en aller
à Antioche instruire les nouveaux adeptes pendant toute une année,
avaient-ils un mandat pour le faire ? Ceux-ci n'avaient-ils pas déjà
été instruits ? «Méfiez-vous de ceux qui vous leurrent,
vous n'avez pas besoin que personne vous instruise» lit-on dans la première
épître de Jean ( II, 26-27).
Pendant l'absence de Paul, «l'Église
était en paix dans toute la Judée, la Galilée et
la Samarie, croissant en nombre et s'édifiant avec l'assistance
de l'Esprit Saint» (Actes IX 31). C'est donc Saul qui apportera le trouble
et la division. Son intrusion dans la communauté des disciples
de Jérusalem est curieuse car il n'est pas présenté
par un disciple de Damas. Et puis, ses pérégrinations et
ses prêches ont-elles été bien acceptées des
Apôtres ? Aucun texte n'atteste que ceux-ci aient admis parmi eux
cet étranger, ni pour l'envoyer en mission d'évangélisation...
jusqu'à la charge aussi importante que celle de ministre
de l'église, excepté à la fin de la 2ème
épître de Pierre... mais n'est-ce pas là une extrapolation
(rajout) ? Paul s'octroie lui-même ce titre de ministre (Épître
aux Ephésiens).
Pierre revendique aussi d'avoir
été choisi depuis longtemps déjà pour faire
entendre aux païens la Bonne Nouvelle et les amener à la foi
(Actes XV, 7). Or Jésus ne lui avait-il pas prescrit de ne pas
aller chez les païens, ni même en Samarie ? ( Matthieu X, 5)
Ce que les apôtres s'empressèrent de faire ! (Actes VIII
25) Ce n'est pas bien de désobéir ainsi à son Maître
! Mais tout cela suppose que nous disposons de textes fiables, ce qui
est douteux. Le différent entre Simon-Pierre et Paul à Antioche
donne une faible idée des querelles qui divisent les membres de
la communauté et comment Paul l'emporte par son arrogance.
Quel événement
provoqua la rupture définitive entre l'église primitive,
celle des Juifs convertis, et l'église chrétienne, aussi
appelée "Église des Nations" païennes, inaugurée
par Paul et Barnabé à Antioche ? Quand cela se produisit-il
? Est-ce en l'an 64 ? On reste perplexe devant l'ignorance de tous sur
le problème !
Il faut savoir distinguer ce
qui vient de saint Paul dans le Nouveau Testament, et ce qui vient de
Jésus et de ses apôtres, des Galiléens ! Je suis le
premier à avoir découvert la vérité et à
l'avoir révélée. Et voilà, suivez-moi bien.
En réalité, il
y avait deux Églises (celle fondée par les Apôtres
à Jérusalem et celle fondée par Paul à Antioche)
et, ce qui n'est pas souligné par les historiens, c'est que ces
deux Églises s'opposèrent et se combattirent. Or, comme
l'Église de Judée disparut lors de la révolte juive
contre les Romains en l'an 70, il ne resta plus que l'Église des
nations païennes, c'est-à-dire l'Église "chrétienne",
celle de Paul qui se désolidarisa des Juifs, des chiens,
ces "mutilés" comme il appelle ces rebelles (Philippiens
ch. III 2).
L'antisémitisme chrétien
remonte donc à saint Paul !!! (cf. Quid 1997)
C'est donc Paul qui prit la responsabilité
de rompre avec l'Église primitive des Juifs évangélisés,
dont Jacques le Mineur (le frère cadet de Jésus) fut le
premier évêque à Jérusalem, lequel resta attaché
à la loi de Moïse. Et si Jésus annonçait la
fin du monde ou plutôt la fin des temps pour les Juifs de Judée,
Paul annonça ensuite les temps nouveaux de l'ère chrétienne,
avec un Christ mystique: «Le monde ancien fait place à un monde
nouveau. Désormais, nous ne comprenons plus le Christ humainement,
mais comme un signe, ou un principe, qui fait de nous un être nouveau.»
(II Cor V, 17) Ce n'est plus le Jésus historique, son Christ, c'est
un archétype !
Qui prend Jésus pour un
bouc émissaire ? Les Hébreux avaient l'habitude de sacrifier
un bouc (ou un agneau) pour le rachat de leurs fautes,(Livre des Nombres
VI, VII). Alors, selon Paul : «C'est pour cela qu'il [le Christ] est médiateur
du nouveau testament et ainsi, sa mort étant intervenue pour le
rachat des fautes commises sous l'ancien, les élus reçoivent
l'héritage éternel qui leur a été promis.»
(Épître aux Hébreux IX 13). Que cet épître
non signée soit de lui ou d'un de ses émules, cela ne change
rien.
Il y a d'autres arguments à
l'appui de cette thèse (cf. Saul) et une
comparaison s'impose entre les paroles de Jésus et les celles attribuées
à Paul (et dans ce qui est relaté dans les Actes).
- Jésus : «Ne jugez pas selon l'apparence. Ne condamnez pas afin
de ne pas être condamnés.» Paul condamne des gens pour inceste,
châtie et envoie ses ennemis à Satan. Est-ce pour assurer
la domination de l'Église que les tribunaux ecclésiastiques
furent institués ?
- Jésus : «Le Royaume des cieux est déjà au-dedans
de vous.». Pour Paul : “ le Royaume à venir ”, c'est
l'Église qu'il institue, celle des Gentils.
- Jésus : «Vous avez reçu gratis, donnez gratis.» Paul institue
la collecte lors des assemblées et réclame un salaire pour
lui et son clergé.
- Jésus recommandait de mettre en pratique ses préceptes,
il pardonnait facilement : “Je veux la miséricorde non le
sacrifice”. Paul culpabilise et n'hésite pas à châtier
ses ennemis. Il propose aux chrétiens de se sacrifier.
- Jésus : «Je ne suis pas venu pour abolir la loi, mais l'accomplir.»
Paul, comme nous l'avons vu, abolit la loi pour s'adresser aux non-Juifs
et leur présente une doctrine de salut par la foi seule, non par
les uvres (prétendant que “nos mérites n'y sont
pour rien”).
- Jésus a dit : «Qui cherchera à sauver sa vie la
perdra.» Jésus sera condamné et torturé : il se sacrifie
pour ses amis, dit-il. A l'inverse, Paul invoque sa citoyenneté
romaine et en appelle à César pour sauver sa vie; il sera
délivré à Rome sous Néron.
- Ne voulant pas de hiérarchie parmi ses disciples, Jésus
a dit lorsque ceux-ci discutaient de leur rang : «les premiers seront
les derniers.» ; Paul, lui, se met en avant et se consacre lui-même
"le ministre de l'Église" (épitre aux Romains, Ch. 15 et
aux Ephésiens, Ch. 3).
Reprenant l'idée de Caïphe
qui prophétisait que Jésus devait mourir pour sauver la
nation (Jean XI, 50-53), Paul écrit : «Un seul est mort pour tous»
(Cor. V, 14.) et prétend que "sans effusion de sang, il n'y a pas
de pardon" (Hébreux IX, v.22). En fait, il va tout faire pour obtenir
lordre par lobéissance, la paix par la soumission,
le nombre par la crédulité des fidèles.
Paul écrit que la loi
de lÉtat est la loi de Dieu et va jusquà
présenter les collecteurs dimpôt comme des fonctionnaires
de Dieu (Romains XIII, 6). N'avait-il pas des amis de la maison de César
? (épître aux Philippiens IV 22) Des conseillers de Néron,
Burrhus, Sénèque et son frère Gallius, ne le protégeaient-ils
pas ? Il est un familier du roi d'Arménie Aristobule III (Romains
XVI, 10) et "parent d'Hérodion"(Actes XIII), fils d'Hérode
(Rom. XVI 10-12). Ce que nous déclarons est irréfutable
!
Selon Flavius Josèphe,
Saül était un allié secret des Hérodiens et
des Pharisiens au moment de la révolte des Juifs contre Rome et
ils invitèrent les Romains à venir écraser cette
révolte à Jérusalem, la Cité Sainte, rendant
par là inévitable sa chute et le massacre de milliers de
Juifs. Saul était un prince Hérodien, élevé
avec Menahem, (Actes XIII, v.1), son frère était Costobare,
et ils avaient des milices armées et usaient de violence. Ce qui
explique pourquoi, lors de son procès, il est envoyé devant
Hérode Antipas, tétrarque de Galilée !
Le principal reproche fait par les témoignages
d'époque aux Chrétiens est leur crédulité
(Celse, Lucien, Cresceus...). Lucien, qui était né à
Athènes en 125 ap. J.-C., écrivit «La vie de Peregrinus».
Ce personnage, un charlatan venu en Palestine, se convertit au Christianisme.
Entré dans la communauté après une vie de parricide,
il obtient comme il le veut les premières charges ; il est prophète,
chef d'Assemblée, il interprète les Écritures et
il en compose. Arrêté pour « sa foi » opposée
à la stricte observation de la Loi, jeté en prison, il reçoit
la visite de ses disciples qui le comblent de présents. Il se constitue
ainsi un magot. Mais, sorti de prison, il se fait exclure de la communauté
des disciples, qui, eux, sont des Juifs. Alors, Pérégrinus
continue ses pérégrinations. Et Lucien montre que les Chrétiens
ne sont pas des Juifs mais des Païens naïfs que le premier imposteur dupe.
Ne pourrait-on pas conclure que Saul,
alias Paul, est cet imposteur qui fonda une
religion opposée à celle du Christ ? N'est-ce pas la définition-même
de l'antéchrist ? L'antisémitisme chrétien ne dérive-t-il
pas de lui ? Bien d'autres indices peuvent accréditer cette thèse,
et ils sont dans le Nouveau Testament, BIBLE
DE MAREDSOUS, version complète de 1952 d'après les textes
originaux des moines de 
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