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Les preuves
L'affirmation selon laquelle
Jésus-Christ n'est qu'un personnage mythique peut être établie, non seulement
sur la base des travaux des dissidents et des «païens» ayant connu la
vérité du christianisme, et qui ont été perfidement réfutés, voire assassinés
pour leur opposition aux ecclésiastiques chrétiens et «pères de l'Église»
qui dupaient les masses de leurs fictions, mais également par les écrits
des chrétiens eux-mêmes, qui révèlent sans discontinuité qu'ils ont toujours
su que l'histoire de Jésus-Christ n'était qu'un mythe fondé sur les récits
ayant trait à des divinités plus anciennes et qui peuvent être rapportés
à la totalité du monde antique alors connu. Dans les faits, c'est le Pape
Léon X, qui, averti de la vérité du christianisme en raison de son rang
élevé dans la hiérarchie de l'Église, fit cette curieuse déclaration:
« Quel bénéfice cette fable du Christ ne nous a-t-elle pas déjà apporté
!» (Dictionnaire philosophique de Voltaire, Gallimard, Folio
Classique) - Cela a été rapporté par Pic
de la Mirandole. Et par Spinoza : C'est le jugement qu'en portait
le Pape Léon X, comme il parait par ce mot si connu et si hardi
dans un siècle où l’esprit philosophique avait fait
encore si peu de progrès :
« On sait de temps immémorial,
disait-il au Cardinal Bembo, combien cette fable de Jésus-Christ
nous a été profitable ! ».
L'Encyclopédie des mythes
et des secrets, de Barbara Walker, p. 471, citée par le Rév. Taylor,
dans son Diegesis (renvoi de bas de page, p. 35) rapporte le mot de Léon
X (Jean de Médicis) : « Il est bien connu combien, de temps immémorial,
cette fable du Christ nous a été profitable !» (Lettre au cardinal Bembo).
Son troisième successeur, Paul III, alias Alexandre Farnèse,
confiera au duc de Mendoza, ambassadeur d'Espagne à Rome que, n'ayant
pu découvrir aucune preuve de la réalité historique
du Jésus-Christ de la légende chrétienne, il était
dans l'obligation de conclure à un dieu solaire mythique, rien
de plus.
Preuves qu'on retrouve dans les
ouvrages de Robert Ambelain, suivants : - Jésus et le mortel
secret des Templiers, - La Vie Secrète
de Saint Paul, - Les lourds secrets du Golgotha
(R. Laffont éd., 1972) - Cet historien a fait un long et patient
travail de recherche avant d'en conclure à un Jésus très
différent de celui qu'a littéralement créé
Saul, alias Saint Paul. Il précise que les originaux ont disparus
mystérieusement, et que les plus anciens documents, les Codex,
datent du IVe siècle.
Recherches de preuves dans la bible
Les sources bibliques
indiquent à l'évidence que les documents chrétiens les plus anciens, les
épîtres attribuées à Paul, ne se rapportent pas à un Jésus historique,
mais à une figure spirituelle connue de toutes les sectes
gnostiques comme celle de l'archétype du «Sauveur» : «Dorénavant,
nous ne connaissons plus Jésus-Christ en tant qu'homme mais comme un signe,
un principe.» (II Corinthiens V, 17)
Les quelques références
«historiques» à une existence réelle de Jésus mentionnées par les épîtres
sont de façon tout à fait concluante des interpolations et des contrefaçons.
Comme le fait justement remarquer Édouard Dujardin, la littérature paulinienne
«ne fait nulle part mention de Pilate, ni de Caïphe, ni du Sanhédrin,
ni d'Hérode, ni de Judas, ni des «saintes» femmes, ni d'aucun des personnages
du récit évangélique de la passion, et sur celui-là elle ne fait jamais
la moindre allusion; en définitive, elle ne mentionne absolument aucun
des «événements» de la passion, directement ou par allusion.» -
Histoire antique du dieu Jésus, par Édouard Dujardin, p. 33.-.
Mangasarien indique que Paul
ne cite jamais les prétendus sermons, prêches, paraboles et prières de
Jésus, et qu’il ne fait pas plus mention de sa naissance surnaturelle
et de ses prétendus merveilles et miracles, en fait tout ce qui aurait
semblé très important pour ses fidèles si de tels exploits et paroles
avaient été connus antérieurement à Paul. Ses épitres sont les
premiers textes chrétiens. La plus ancienne Bible, le Codex
sinaiticus, a été transcrite entre 330 et 350, les originaux
ayant disparus.
Si l’on s’intéresse maintenant
aux Évangiles, qui furent écrits vers le milieu du IIe
siècle [et remaniés ensuite], leurs prétendus auteurs, aux noms
d'apôtres, donnent de la vie Jésus des récits différents et des
précisions sur sa généalogie qui se contredisent entre elles à
plusieurs endroits. Sa naissance et son enfance sont mentionnées chez
«Marc», et, bien que «Matthieu» et «Luc» affirment qu’il est «né d’une
vierge», on fait remonter sa lignée de Joseph à la maison de David, de
façon à ce qu’il «réponde à la prophétie». Dans les trois Évangiles
synoptiques, on indique qu’il a enseigné durant un an avant de mourir,
alors que chez «Jean» on parle de trois années. «Matthieu» indique que
Jésus a donné le «Sermon de la Montagne» devant «les foules»,
alors que «Luc» mentionne une conversation privée avec quelques disciples.
Les raisons de la crucifixion données dans L'Évangile selon
Jean contredisent le dogme de la rédemption développé
par St Paul. C'est Caïphe qui avait décidé du sort
de Jésus : il valait mieux que lui seul meure pour tous. (Jean
Ch XI, v 50-52). Les récits de la Passion et de la Résurrection diffèrent
totalement les uns des autres, et aucun n’indique à quel âge il est mort.
Mais il faut aussi remarquer que deux des quatre évangélistes,
Luc et Marc sont les compagnons de Paul et Barnabé, et que le livre
des Actes des Apôtres, écrit d'après le récit
de Luc, contient des incohérences, des anachronismes, et semble
amputé à la fin.
Pour Wheless, « les soi-disant
écrits ‘canoniques’ du Nouveau Testament constituent un texte confus,
qui se contredit lui-même, l’estimation présente étant d’au moins 150
000 lectures possibles, ce fait étant connu et admis.». De plus,
sur les douzaines d’évangiles, certains qui à l’origine étaient considérés
comme authentiques ou canoniques furent plus tard rejetés comme apocryphes
ou faux, et vice-versa. Cela fait beaucoup pour «l’infaillible Parole
de Dieu», et l’«infaillibilité» de l’Église !
D'ailleurs, en cette année 2000, en faisant repentance pour son
lourd passé, l’Église renie elle-même son «infaillibilité»
!
La confusion est partout présente car, au
cours des siècles, des chrétiens plagiaires ont essayé d’amalgamer et
de fusionner pratiquement tous les mythes, contes de fées, légendes, doctrines
ou fragments de sagesse qu’ils pouvaient trouver à partir d’innombrables
philosophies et religions à mystère qui existaient à l’époque : ils ont
ainsi contrefait, interpolé, mutilé, changé et réécrit ces textes pendant
des siècles. Entièrement révisée
par Saint Jérome et traduite en latin, la
Bible continue à être réécrite et interprétée.
Il est donc absurde de faire reposer la tradition chrétienne sur
des compositions aussi douteuses quant à leur authenticité
historique.
Un exemple : la Résurrection
Jésus ne croit pas en
la résurrection des morts. Quand on lui pose la question, il répond
que l'esprit des patriarches qui se réincarne est ce dieu vivant
qui l'habite (Luc XX, 37). Le plus ancien témoignage écrit est constitué
par la première Lettre aux Corinthiens, écrite au plus tôt en 53,
au plus tard en 57. Paul y rappelle l'enseignement qu'il reçut lui-même
à Damas (cf. Galates, I, 18 et suiv.), celui d'une vérité en apparence
admise par tous, la Résurrection, pour prétendre en enseigner une autre,
celle-ci bien davantage contestée, la résurrection des corps, l'esprit
de matérialité étriquée et à courte vue qu'elle présuppose ne pouvant
être adoptée sans de sérieuses réserves pour l'intelligence. Il y ferait
allusion à des faits sur lesquels les évangélistes sont plus diserts,
mais postérieurement à cette épître (I Cor. XV, 1-20). Le
seul fait réel, le tombeau trouvé vide, aurait fait conclure
à la résurrection du corps, à moins de fonder sa
foi sur des témoignages d'apparitions mystérieuses... son
corps a-t-il été retiré pour éviter le culte
de ses reliques ? On raconte que l'Empereur Julien aurait envoyé
une expédition en Samarie, où le vrai tombeau aurait été
trouvé.
Les preuves traditionnelles de la Résurrection : le tombeau trouvé vide,
et les apparitions.
La Vulgate date du IVe
siècle, soit en pleine période constantinienne.
Comme les originaux ont disparu, les plus anciens textes qui subsistent
de nos jours sont des témoignages de seconde main et relèvent
donc d'une légende rapportée. A remarquer une importante
lacune: aucune description du fait même de la Résurrection. Il semble
que les femmes qui ont suivi Jésus ne le reconnaissent pas après
sa résurrection, ni les pèlerins d'Emmaüs. Comment
cela se fait-il ? Et aussi : la mention des difficultés des «saintes»
femmes à faire partager aux apôtres leur foi en la Résurrection. Les manifestations
de Jésus à ses disciples se seraient toujours heurtées à l'effroi ou au
doute; le personnage divin doit multiplier les marques de son identité.
Les apôtres sont lents à croire, avant d'accéder à cette conviction inébranlable
qui transforme et inverse leur état d'âme antérieur. Finalement, la Résurrection,
«preuve» de la divinité... manque de preuves. Dujardin précise encore
que d'autres écrits chrétiens semblables à l'Apocalypse de Jean ne rapportent
aucun détail ou événement à caractère historique. - ibid., p. 36.-
Sources non-bibliques (Lire page suivante)
Note. Contrairement à l'image chrétienne
de saint Jérôme, pour les historiens, Jérôme
fut un personnage perturbé au plan psychologique. Puritain, mysogine,
ascète jusqu'à l'obsession, antisémite, il compensait
par l'étude les nombreuses déficiences de sa personnalité.
Cela seul nous explique pourquoi il fut si haineux et agressif ; c'est
un écrivain exalté et sans scrupule dès lors
qu'il défendait ses convictions et les intérêts de
ce qu'il appelait "son" Église. On constate par l'évidence
que Jérôme fut sanctifié à cause de son dévouement
en faveur de l'Église, sans référenceà la
valeur de l'homme. En réalité, il fut tout le contraire
d'un saint. Un faussaire au service de l'Église. Cela confirme
pour ceux qui ne le savent pas encore, que la notion de sainteté
est corrélée aux intérêts de l'Église
plutôt qu'à la vertu (Jérôme,
portrait d'un faussaire, cahiers Ernest Renan, N° 221). 
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