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L'Histoire a été manipulée
Dès le début,
on a des évangiles, des épitres et le livre des Actes des
apôtres, tous écrits selon... des noms d'emprunt chrétiens.
C'est pour cela que Nietzsche affirme que ces textes sont des légendes,
et il a bien raison car ces textes sont bien postérieurs de 3 siècles
à l'époque des apôtres. Durant deux millénaires,
l'Histoire a été manipulée par le clergé et
les historiens chrétiens, pour de pieuses intentions dans l'hagiographie
(la vie des saints est truffée de prodiges et miracles pour les
besoins de la cause) mais surtout pour maintenir la suprématie
et assoir l'autorité de l'Église de Rome.
Contrairement à leurs
dires, la grande bibliothèque d'Alexandrie,
réputée contenir tout les savoirs du monde antique, ne fut
pas détruite par l'incendie de 47 av. J-C, lors de la prise de
la ville par Jules César. Selon le témoignage de Strabon
(du premier siècle après J-C), l'incendie n'atteignit que
les hangars du port. Une première thèse implique les chrétiens
dans la destruction de la fameuse Bibliothèque au moment des guerres
entre Zénobie et Palmyre (au IIIe siècle), sous
Aurélien. La seconde thèse dit ceci : sous l'Empereur Théodose,
l'archevêque d'Alexandrie ordonna de faire brûler les livres
de la célèbre bibliothèque qui contenait les uvres
complètes des Anciens. Suite à l'Édit de Théodose
interdisant tous les cultes païens (391), la grande Bibliothèque
d'Alexandrie fut donc détruite lors du pillage des édifices
publics d'Alexandrie, lors de la destruction
du Sérapeum et du Théâtre de Dionysos, soit un siècle
plus tard.
De même, l'ordre de l'incendie
de Rome de l'an 64 fut attribué par les historiens chrétiens
à Néron, alors que l'empereur s'était absenté
ce jour-là pour assister à une représentation. C'est
pour masquer la vérité, on s'en doute, car les feux furent
allumés par des sbires de saint Paul, "ceux
de la maison de César" (Philippiens Ch. I, v. 22). Des historiens
contemporains ont remis les pendules à l'heure ! On comprend pourquoi
Paul, l'incendiaire, fut crucifié la tête en bas à
Rome ! Entre Juifs et chrétiens, il se produisit une scissure après
la querelle entre Paul et les apôtres juifs ; les disciples juifs
ne survécurent pas aux guerres de Judée et à la chute
de Jérusalem, en 70.
En l'an 67, Pierre serait mort
martyr à Rome ? Faut ! Cette thèse est facilement réfutable.
En fait, si on se réfère au livre des Actes,
Pierre n'a jamais pu aller à Rome. Il a été fait
prisonnier à Jérusalem, rien de plus n'est dit sur lui ensuite.
Dans le Livre de l'Apocalypse où il est fait allusion
aux deux témoins fidèles, Jacques et Pierre, il est dit
qu'ils furent exécutés à Jérusalem, "là-même
où le Seigneur fut crucifié" (XI, 7-8). Cela contredit
la thèse de Pierre "évêque à Rome"
qui est très postérieure aux faits, basée sur la
lettre de Clément de Rome (datant de l'an 95). Ces deux témoins
étant deux apôtres martyrs, il ne peut pas être question
de Paul, qui avait gagné Rome selon le Livre des Actes,
car la présence de Pierre à Rome n'est nullement attestée
dans les Actes. La seconde épître attribuée
à Pierre, écrite par Sylvain (Silas), bien postérieure,
ne constitue pas une preuve. Sylvain-Silas était un disciple de
Paul, ainsi que Timothée, Tite, Jude, Barnabé et Luc...
Depuis Voltaire, le dogme de
la filiation apostolique de l'Église depuis Simon-Pierre, disciple
de Jésus, a été réfuté par nombre d'historiens.
Il n'y a pas de document authentique confirmant la présence de
l'apôtre Pierre à Rome, cela ne repose que sur des contes
d'un Père d'Asie, Abdias (Dictionnaire Philosophique de
Voltaire), et sur des suppositions relatives à l'épitre
de Clément de Rome. Pierre, dit Cephas, n'a certainement pas mis
les pieds à Rome, comme le suggère la légende inventée
pour les besoins de la cause et reprise dans le roman Quo vadis.
Enfin, les résultats des fouilles ordonnées en 1939 par
le Pape Pie XII, pour trouver le tombeau de saint Pierre sous la basilique
vaticane et accréditer ainsi la thèse de son séjour
à Rome, sont sujet à polémique, car ces fouilles
archéologiques n'aboutissent pas à des preuves, loin
s'en faut, malgré tout ce qu'en disent les revues catholiques.
On invoque la tradition au
sujet des lieux saints, mais aucun indice archéologique ne peut
les authentifier avec certitude. Le saint sépulcre n'est qu'une
invention datant du IVe siècle destinée à
satisfaire les pèlerins qui voulaient se rendre en "Terre
sainte". Il fallait des preuves matérielles aux croyants,
et Hélène, la mère de Constantin le grand, s'en chargea,
après avoir cherché le bois de la "vraie croix".
L'inventaire des "lieux saints" commença alors. Mais
il est ridicule d'accorder à ces sites une valeur historique. Il
s'en suivit tout un trafic de fausses reliques...
La suprématie romaine
s'est d'ailleurs établie progressivement au Moyen-âge, à
partir de la théorie du pape Léon Ier (440-461)
et fut acquise bien après la chute de l'Empire romain, lors du
déclin de Byzance grâce à la "donation de Quiercy"
en 754 : Etienne II, évêque de Rome, à genoux et en
pleurs, obtint de Pépin le Bref plus de la moitié de la
péninsule italienne (territoires à l'origine des États
pontificaux) et grâce à la "donation de Constantin"
(un faux notoire).
Pendant tout le Moyen-Âge,
des œuvres de l'antiquité ont été détruites,
brûlées, ce sont les autodafés, afin de cacher la
vérité historique aux peuples et assurer l'autorité
de l'Église de Rome.
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