|  | Les Mythes Fondateurs du Christianisme
        "Le christianisme existait déjà avant la venue du 
          Sauveur" (St Augustin).  1 - Les figures divines Au mythe du Dieu-Sauveur s'est incorporé 
        beaucoup d'éléments de récits couramment répandus en Orient, en rapport 
        avec d'autres divinités, ayant tout aussi bien trait à des sauveurs du 
        monde, souffrants ou exécutés pour leurs actes, et tous antérieurs à l'élaboration 
        du mythe chrétien : Adad (Assyrie); Adonis, Apollon, Dionysos-Bacchus, 
        et surtout Orphée (Grèce); Osiris, Sérapis, Horus (Égypte); 
        Zarathoustra/Zoroastre, Mithra (Perse); Alcides (Thèbes); Attis (Phrygie); 
        Baal (Phénicie); Crite (Chaldée); Bali (Afghanistan); Bouddha (Inde); 
        Deva Tat (Siam) ; Hesus ou Esus (Celtes et Druides antiques); Indra (Tibet); 
        (Népal); Krishna (Inde); le Mikado (shintoïsme); Odin (Scandinavie); Prométhée 
        (Caucase); Quetzalcoatl (Mexique); Tammuz (Syrie), Thor (Gaules) le Monarque 
        universel des Sibylles; Xamolxis (Thrace); Zoar (Bonzes orientaux)
 Les principales figures :Bouddha Bien que la plupart des individus non informés 
        croient à tort que Bouddha aurait réellement vécu vers 500 avant J.-C., 
        les caractéristiques de la figure de Bouddha peuvent également être établies 
        comme compilation de traits empruntés à des divinités humanisées, à des 
        figures légendaires et à des personnages historiques divers antérieurement 
        et postérieurement à l'existence alléguée de Bouddha. - cf. Pagan Christs, 
        par J.M. Robertson -. La figure de Bouddha a ceci de commun avec celle 
        du Christ que Bouddha fut préservé du péché en naissant 
        de la Vierge Maya. Il accomplissait des miracles et des merveilles. Il 
        écrasa la tête d'un serpent. Il mit fin à l'idolâtrie. Il accéda au Nirvana, 
        ou aux "cieux". Il était regardé comme le "bon pasteur". - 
        Isis dévoilée, 
        par Helena Blavatsky, vol. II, pp. 209, 537-538.
  Orphée Orphée, apparu 13 siècles 
        avant le Christ, fut un grand réformateur religieux. Si l'on en 
        croit l'historien latin Horace, il fut l'interprète sacré des dieux. Il 
        était le fils d'un roi de Thrace Œagre, mais selon les légendes, 
        il serait fils d'Apollon, dieu solaire, et de la muse Calliope. D'ailleurs, 
        il était lui-même musicien et poète. Sans qu'aucun auteur ancien 
        n'en fasse mention, dès sa jeunesse, il quitta le pays pour l'Égypte, 
        où il fut acceuilli par les prêtres de Memphis. Après 
        vingt ans dans les écoles de mystère, il retourna en Thrace 
        et entreprit de profondes transformations dans l'organisation religieuse. 
        Sa tombe devint un lieu de pèlerinage. Orphée est surtout connu 
        par la légende de sa descente aux enfers. Mi-homme, mi-dieu, il est devenu 
        un personnage mythologique dont le nom signifie "la lumière de d'amour". 
        Il serait à l'origine des mystères d'Eleusis qui apparaissent dès 
        le VIIe siècle. Prélude au christianisme, l'orphisme 
        constitue à la fois une religion secrète à caractère initiatique et une 
        philosophie : l'âme, prisonnière du corps, porte le fardeau 
        d'un crime originel ; elle ne sera libérée qu'au terme de 
        nombreuses incarnations en se purifiant par les jeûnes, l'ascétisme 
        et l'initiation spirituelle. C'est aussi la promesse d'une vie post-mortem. 
        Ces rapprochements avec le christianisme ont été mis en 
        lumière par André Boulanger, qui cite un autre auteur dans 
        son livre Orphée. Voici l'opinion de ces auteurs : "Le passage 
        du christianisme judaïque au christianisme hellénique, du fait historique 
        de Jésus au fait mystique du Christ, se serait opéré grâce à l'orphisme, 
        la christologie de Paul étant purement et simplement une transposition 
        de l'orphisme. Entre les deux doctrines, il y a mieux que des ressemblances, 
        il y a identité pour tout l'essentiel. Par conséquent, établir que les 
        éléments mythiques du Christ paulinien dérivent de l'orphisme équivaut 
        à chercher jusqu'à quel point la résurrection mystique dans le christianisme 
        dérive de l'orphisme". - Encyclopédie de l'ésotérisme -T. 2 Religions 
        non chrétiennes- Jacques d'Ares, 1974 -
 Dionysos Antérieur à l'orphisme, le 
        culte associé à Dionysos contient des rites orgiaques qui 
        impliquent que l'initié s'abandonne à sa nature animale 
        pour en éprouver le pouvoir fécondant et la plénitude. 
        Le vin était le moyen d'abaissement de conscience nécessaire 
        à la révélations de secrets de la nature dont l'essence 
        était symboliquement représentée par un accomplissement 
        érotique et sacré : l'union de Dionysos et d'Ariane, sa 
        compagne. Le second degré de l'ivresse, nous avons l'extase 
        ressentie aux sons mélodieux de sa lyre. Associé à 
        l'orphisme, on retrouve dans cette religion des caractéristiques 
        qui préfigurent le christianisme : mi-homme mi-dieu, Dionysos 
        était aussi ce héros qui souffre, qui meurt et qui ressuscite.
 Horus Les histoires de Jésus 
        et d'Horus sont très semblables, le mythe d'Horus ayant contribué 
        de surcroît à la désignation de Jésus comme 
        le Christ. Les légendes autour d'Horus sont vieilles de plusieurs 
        milliers d'années, et il partage les traits suivants avec Jésus 
        : Horus naquit d'une vierge un 25 décembre. Il eut 12 compagnons 
        ou disciples. Il fut mis au tombeau et ressuscita. Il était désigné 
        comme la voie, la vérité, la lumière, le Messie, 
        le fils oint de Dieu, le bon berger, et troisième personne de la 
        trinité divine (Osiris-Isis-Horus). Il faisait des miracles, et 
        éleva un homme, El-Azar-us, d'entre les morts. L'épithète 
        personnelle d'Horus était "Iusa", "le fils jamais 
        procréé" de "Ptah," le "père" 
        - Churchward, op. cit., p. 365. Cf. aussi 
        le livre Votre Église ne veut pas que vous lisiez, pp. 15-16.-. 
        Horus était encore désigné comme "le KRST," ou "Oint," longtemps avant 
        que les chrétiens n'en aient reproduit l'appellation - Churchward, ibid., 
        p. 397. Cf. également 
        : Le 
        Livre égyptien des morts, par Massey, pp. 13 et 64. -. 
        Matériellement, à Rome dans les catacombes on peut encore contempler des 
        images d'Horus-enfant porté par Isis, sa mère vierge, la "Madonne et l'enfant" 
        originels - Churchward, ibid., p. 366. -
 Osiris La légende d'Osiris 
        est multiforme. Ce dieu défunt est le souverain-juge qui préside 
        le tribunal au jugement dernier (scène de la pesée de l'âme 
        ou psychostase) comme l'est Jésus sur le tympan des cathédrales 
        et de certaines basiliques ; Thot sert de médiateur au Tribunal 
        de Dieu comme Jésus. En bien des points, la religion égyptienne 
        a inspiré les religions juive et chrétienne, de La Genèse 
        à l'Apocalypse. On y trouve des concepts analogues, la même 
        morale, la confession, le rituel de purification par ablutions et celui 
        du pain et du vin consacrés... issu du courant ésotérique 
        osirien, le christianisme vulgarisé et figé en dogmes a 
        perdu de sa vitalité. - Livre des morts des anciens égyptiens, 
        Kolpaktchy, éd. Omnium Littéraire -.
    Créé par Ptolémée 
        I, Sérapis, ce dieu composite (Zeus-Osiris-Apis) qui promet 
        le salut et qui soulage les affligés, devait unir les Grecs et les Égyptiens 
        dans un même culte. C'est une première esquisse du dieu des chrétiens, 
        mort sur la croix, présenté comme le Sauveur par Ptolémée. 
        N'y a-t-il pas une ressemblance flagrante entre 
        le visage du Christ et celui de la statue de Sérapis récemment 
        sauvée des eaux à Alexandrie ? "Le rêve d'Alexandre le Grand était d'unir l'Orient 
        et l'Occident en un seul empire et d'entraîner le retour de l'âge 
        d'or. Cette pensée fondée sur une théogonie solaire 
        fut reprise, dès la mort du grand conquérant, par la dynastie 
        grecque installée sur le trône d'Égypte : les Ptolémée, 
        dont Cléopâtre fut le dernier monarque régnant. Ayant 
        fondu les religions grecques et égyptiennes dans le culte de Sérapis, 
        les Ptolémée, possesseurs de la dépouille mortelle 
        d'Alexandre, reportèrent sur eux l'onction divine accordée 
        par le Roi du monde, avant que cette consécration ne se porte sur 
        Rome, au siècle d'or de Virgile et d'Auguste." - Jean-Michel 
        Angebert, Le Livre de la Tradition, R. Laffont éd. - Après 
        la victoire d'Actium sur Antoine et Cléopâtre (31 av.J-C), 
        c'est à Octave Auguste qu'elle revint par la suite et le titre 
        de Souverain Pontife des empereurs romains et byzantins surpassa de loin 
        celui de Pharaon, roi d'Égypte.
 Krishna Les similitudes entre 
        la figure chrétienne et le Messie indien sont particulièrement 
        nombreuses: Krishna fut engendré de la Vierge Devaki ("une 
        qui est divine"). Il est appelé le Dieu-berger. Il est la 
        deuxième personne de la trinité divine. Il fut persécuté 
        par un tyran qui aurait commandé la mise à mort de milliers 
        d'enfants en bas âge. Il fit des miracles et des merveilles. D'après 
        certaines traditions il mourut attaché à un arbre. Il est 
        monté aux cieux.
 Mithra L'histoire de Mithra, 
        le "Dieu-Soleil" de Perse, précède le mythe chrétien 
        d'au moins 600 ans. Mithra a les caractéristiques suivantes en 
        commun avec le Christ: Mithra est né dans une grotte d'une vierge 
        un 25 décembre. Il était considéré comme un 
        grand sage et un maître qui voyageait beaucoup. Il était 
        appelé "le bon berger". Il était considéré 
        comme "la voie, la vérité et la lumière". 
        Il était encore appelé "le rédempteur", 
        "le sauveur", "le Messie". Il était associé 
        au taureau. Son jour sacré était le dimanche, le "jour 
        du Seigneur," des centaines d'années avant l'émergence 
        du mythe du Christ. Il était particulièrement célébré 
        autour de la période de l'année qui deviendra les fêtes 
        de Pâques. Il avait 12 compagnons ou disciples. Il accomplissait 
        des miracles. Il fut enterré dans un tombeau. Après trois 
        jours il se leva. Sa résurrection était célébrée 
        chaque année. Les paroles de la Cène sont empruntées 
        à celle des sectateurs de Mithra.
 Prométhée On a affirmé que le Dieu 
        Grec Prométhée venait dÉgypte, mais son drame 
        se situa en fait dans les montagnes du Caucase. Prométhée 
        partage avec le Christ de nombreux points communs. Prométhée 
        descendit du ciel comme un Dieu pour sincarner en homme afin de 
        sauver lhumanité. Il fut crucifié, souffrit et fut 
        ressuscité. Il fut appelé le Verbe ou le Mot. Cinq siècles 
        avant lère chrétienne, le célèbre poète 
        Grec Eschyle écrivit Le Bond de Prométhée, 
        qui fut daprès Taylor présenté au théâtre 
        à Athènes. Taylor affirme que dans la pièce Prométhée 
        est crucifié "sur un arbre fatal " et que le ciel devient 
        sombre : "Lombre tombant à la fin de la pièce, 
        lorsque Prométhée souffrait encore, était facilement 
        obtenue sur scène en éteignant les lampes ; mais quand la 
        tragédie devient histoire, et la fiction un fait, la lampe du jour 
        ne peut séteindre aussi aisément. On ne peut donc 
        nier que lobscurité miraculeuse qui daprès les 
        Evangélistes, a suivi la crucifixion du Christ, est précisément 
        victime de ce même manque total de preuves." La tradition affirme 
        que Prométhée fut crucifié sur un rocher, mais cependant 
        certaines sources indiquent quil fut crucifié sur un arbre 
        et que les Chrétiens modelèrent lhistoire et/ou mutilèrent 
        le texte, comme ils le firent avec les oeuvres de tant dauteurs 
        anciens. Quoiquil en soit, le Soleil caché par lobscurité 
        constitue un parallèle avec le récit chrétien de 
        lobscurité qui tomba quand Jésus fut crucifié. 
        Cet événement remarquable, qui nest pas enregistré 
        dans lhistoire, nest explicable quà lintérieur 
        dun mythe et comme partie dune pièce récurrente. 
  Il n'y a pas lieu d'entrer ici 
        dans le détail de l'analyse des mythes ayant rapport à chacune 
        des divinités ayant contribué à la constitution de 
        la figure judéo-chrétienne de Jésus; qu'il suffise 
        de préciser qu'il y a pléthore d'ouvrages permettant d'établir 
        que ce qui entre ici en cause n'est en rien une question de "foi" ou de 
        "croyance." (Cf. entre autres : CUMONT Franz, Les Mystères de Mithra, 
        Ed. d'Aujourd'hui, 1985, XVIII - 258 p. - Albrecht Dieterich (1866-1908) avait déjà établi dans sa Liturgie de 
        Mithra (1903, 2e éd., 1910) un certain nombre de faits significatifs, 
        parmi lesquels :
 - le terme "sacrement" n'est rien d'autre qu'une traduction du grec correspondant 
        à "mystère",
 - les conceptions du croyant comme "enfant de Dieu" et d'une renaissance 
        possible de l'être sont communes à tous les cultes à mystères de l'Empire 
        romain: Mithra, Isis, Attis, Apollon, etc.
 - l'acte de manger le dieu au cours d'une célébration pratiquée 
        déjà dans le culte mithriaque correspond au thème de l'union 
        sacrée.
 - La hiérarchie des fonctions, caractéristique du clergé chrétien, est 
        quasiment identique à celle des prêtres de Mithra à laquelle elle a été 
        substituée, et la papauté vaticane elle-même est bâtie sur le modèle du 
        règne de Mithra, ce dernier partageant nombre d'attributs avec Jésus, 
        et qui fut élaboré bien antérieurement à la figure de Jésus. - Robertson, 
        op. cit. cf. aussi:
 - Carl-Gustav JUNG, Wandlungen und Symbole der Libido (1912), trad. 
        française: Métamorphoses et symboles de la libido, Aubier-Montaigne, 
        1931
 - KRAMER Samuel Noah, Le Mariage sacré à Sumer et à Babylone, 
        Berg International, 1983, 228 p. Traduit de l'anglais et adapté par J. 
        Bottéro...)
 
  Dans les faits, le mythe de Jésus 
        présente de remarquables parallélismes avec l'histoire de Krishna, 
        jusque dans les détails, telle que présentée par le mythologue et distingué 
        érudit Gérald Massey, il y a déjà plus d'un siècle, tout aussi bien que 
        par le révérend Robert Taylor il y a plus de 160 ans, parmi d'autres: - Christianisme gnostique et historique, par Massey (cf. 
        infra). Cf. aussi le Diegesis, par le Rév. Robert Taylor (Health Research), 
        Les 16 sauveurs crucifiés du monde, par Kersey Graves, Pagan 
        Christs, par J.M. Robertson, les travaux de Hilton Hotema (Health 
        Research), Les fois païennes et chrétiennes, par Edward 
        Carpenter (Health Research), et Désillusions et mythes de 
        la Bible, par Lloyd Graham.
 - Le conte de Krishna tel qu'il figure en bonne place dans les 
        Veda hindous a été daté comme remontant à 1400 avant 
        J.-C., datation basse - Graves, op. cit., p. 15.
 - Israël a eu d'autres Messies avant J.-C., et les Pharaons étaient 
        aussi désignés Fils de Dieu (Fils de Râ, le Dieu-Soleil)... 
        d'ailleurs, Alexandre-le-Grand brigua ce titre.
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