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Origine du Christianisme

Dès les origines, le dogmatisme et les disputes apparaissent, la polémique fait rage entre les disciples et Paul, l'apôtre autoproclamé ministre de l'Eglise qui deviendra l'Eglise catholique romaine. Par la suite, il y a eu le constantinisme qui l'impose comme religion dans l'empire romain. Sa mère, devenue sainte Hélène, va chercher des preuves en Palestine en inventant le saint sépulcre, le bois de la "vraie croix", et les croisades et les pèlerinages vont commencer. Ensuite on aura les indulgences papales pour financer la reconstrustion de la basilique de Rome, le trafic des fausses reliques, l'inquisition et les autodafés. Enfin, après les bûchers, la chasse aux sorcières, le protestantisme, les guerres de religion... la Réforme !

" Mais si quelque chose est peu évangélique, c'est bien la notion de héros. C'est même le refus de tout conflit violent, de tout sentiment de mener un combat qui semble ici s'être fait instinct : en morale chrétienne, « ne résiste pas au méchant » est la parole la plus profonde des Évangiles, aussi la félicité trouvée dans l'incapacité d'être ennemi. (...) La vie qui doit servir d'exemple est faite d'amour et d'humilité; dans son abondance de cœur elle ne repousse par l'être le plus infime, elle renonce, d'une façon formelle, à faire valoir son droit, à se défendre, à la victoire dans le sens de triomphe personnel; elle croit à la béatitude ici-bas sur la terre, malgré la misère, la résistance, nie la mort; elle est conciliante et repousse la colère et le mépris ; elle ne veut pas de récompense ; elle ne s'engage vis-à-vis de personne; c'est l'abandon dans ce qu'il y a de plus spirituel et de plus intellectuel ; une vie très fière avec la volonté de la vie pauvre et servile." ( F. Nietzsche, s'inspirant de Léon Tolstoï )

" Jésus aurait donc enseigné une nouvelle manière de vivre : sans soucis matériels, sans résistance, sans violence, sans vengeance, tourné vers autrui. L’amour fraternel sans discrimination, sans exclusion, pas même l’étranger, jusqu’à aimer ses ennemis. Jésus a montré la relativité des lois, des règles; il ne condamne personne; il pardonne à tous, ne craint pas les mauvaises fréquentations: la notion de péché disparaît presque (alors qu'il fut prétexte pour juger et condamner). Jésus parle du monde intérieur, de la vie spirituelle, du détachement, mais ne dénigre pas les biens terrestres. Il parle par signes, par métaphores, en paraboles: rien ne doit être pris au sens littéral. Il n’expose pas de doctrine, il n’institue pas de sacrements, ni de hiérarchie parmi ses disciples. Il propose le profond bonheur du sage, la paix de l’âme épanouie, la recherche du divin en nous-mêmes." Chacun reçoit le message à sa convenance, selon son degré d’évolution. L’orientation est donnée, le but est fixé; à chacun de se remettre en question. Et Jésus montre l’exemple. Il a donné sa vie pour ses amis sans crainte de la souffrance ni de la mort (selon les Évangiles). Mais combien d’hommes peuvent-ils suivre le même chemin ? " (Karl Jaspers, Nietzsche et le christianisme).

Les fameux manuscrits esséniens découverts il y a cinquante ans en Palestine près de la Mer Morte n’ont pas une seule fois inscrits dedans le nom de Jésus ni de Jean le baptiste, mais ils semblent à l'origine du christianisme. Les Esseniens attendaient la venue d'un Sauveur, leur chef spirituel était appelé le Maître de Justice et il était considéré comme un Messie. Cette fraternité était proche de celle des Thérapeutes. Or, la réputation de Jésus reposait en grande partie sur ses guérisons. Que savons-nous, en fait ?... (Voyez notre dossier Recherches sur les origines chrétiennes).

A l'origine, pour Jésus, il s'agissait de rétablir la vraie religion, la fraternité, la spiritualité, d'après les textes, car on n'a aucune preuve historique de son existence. N'a-t-elle pas dévié ?

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