|
Contribution à l'Histoire du Christianisme
L'histoire du christianisme est liée
à toute l'histoire d'Israël (principalement avec la Bible) et remonte
à l'Antiquité romaine.
« Les Hébreux étaient un peuple nomade, superstitieux,
humilié par la servitude », d'après Tacite.
Les Hébreux revendiquèrent
la terre de Canaan comme si Dieu lui-même leur avait promis ce territoire
phénicien. Ils allèrent jusqu'à affirmer que l'ange
de Dieu extermina leurs ennemis (Deut. VII) pour qu'ils puissent s'y installer
à leur place : «Dieu comme prétexte à tout !»
(Nietzsche). Citations :
« La prêtraille juive s'est entendue à
présenter tout ce qu'elle affirmait comme un précepte
divin, comme l'obéissance à un commandement divin... et
aussi, à introduire tout ce qui servait à conserver Israël,
à lui faciliter l'existence, non comme uvre de la nature
mais comme uvre de Dieu ».
« Ce processus, continuellement renouvelé, eut comme pierre
d'achoppement l'aristocratie romaine et l'occupation de la Palestine.
Il s'agissait, alors, de faire arriver de nouveau une certaine catégorie
d'âmes : c'était en quelque sorte une insurrection populaire
au milieu d'un peuple sacerdotal, un mouvement piétiste qui venait
d'en bas (des pêcheurs, des malades, des femmes et des collecteurs
d'impôt) et Jésus de Nazareth était le mot d'ordre
sur lequel il se rallièrent de nouveau; ils avaient besoin d'une
transfiguration théologale, du «Fils de Dieu», rien
moins que cela, pour se faire accorder créance... Pour l'espèce
d'homme qui vise au pouvoir, et qui est l'espèce sacerdotale,
la décadence est un moyen, il a intérêt à
rendre l'humanité malade (pécheresse) et à inverser
les notions de bien et mal, de vrai et faux pour mieux menacer la vie
et dénigrer le monde. »
« Le Dieu judéo-chrétien est un Dieu qui exige,
non un Dieu qui aide - il faut faire la volonté divine; elle se manifeste
dans les malheurs par des châtiments divins; tout est rapporté
à sa Volonté omniprésente. « L'instinct du ressentiment dût inventer
un autre monde où le bonheur est une promesse et non une réalité. »
« La bonne nouvelle fut suivie de la pire de toute ; celle annoncée
par Paul. En Paul s'incarne le type opposé à celui du messager de la
bonne nouvelle. Il inventa à son usage une histoire du christianisme
primitif dans le mensonge du Christ ressuscité. » Scandale
!
Avec le christianisme, le processus continue donc :
« Et, de même que les prêtres hébreux avaient
faussé l'histoire d'Israël toute entière, on reprit la même tentative
pour fausser, cette fois, toute l'histoire de l'humanité, dans le but
de faire apparaître le christianisme comme un événement cardinal ».
Les évangiles furent écrits par les sbires
de Paul de Tarse, cet imposteur qui fonda une religion basée sur
le mythe du Messie-Sauveur et du dieu qui souffre, meurt et ressuscite,
cela tout en se référant à un certain Jésus (Sauveur). Exactement
la définition de l'antéchrist (cf. Larousse). Car le christianisme s'est
organisé sur le terrain du judaïsme, reprenant les mêmes ruses :
- Le « peuple élu » devient le peuple des Chrétiens
- Jésus est proclamé «l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du
monde», référence à l'office des prêtres nazaréens (Nombres VI,
11-16); il est, en fait le bouc émissaire, bouc sacrifié pour le rachat
des fautes chez les Hébreux (Livre des Nombres ch. 28 et 29 ; c'est l'holocauste
perpétuel des Israélites)
- Le culte et les fêtes juives : le rite du pain et du vin, la Pâque,
la Pentecôte...
- Les accoutrements des prêtres juifs de l'Antiquité (alors que les apôtres
qui suivirent Jésus ne se distinguaient pas des autres gens par leurs
habits)
- La bible chrétienne, « où tout est dit ».
- La notion de «péchés» envers Dieu, de rachat; la notion d'interdit,
et celle d'anges.
...Jusqu'au calendrier qui démarre avec la venue de Jésus en Palestine.
Mais, lui, le messie des Juifs n'avait-il pas mis en garde ses disciples,
des Juifs, de la venue d'imposteurs qui se réclameraient de lui ?
« Falsification
de toute l'histoire de l'humanité » :
L'histoire de l'humanité fut manipulée afin de
rendre crédible l'autorité de l'Église romaine, de la placer à
un rang bien supérieur à toutes les autres religions de l'époque, qualifiées
de « païennes » et de cultes idolâtres. De même que les Juifs avaient
placé le Royaume de Juda au centre de l'humanité en écrivant
dans leur bible que c'était le « peuple de dieu » et en écrivant
la Loi (de dieu), la Thora.
Plus l'Église grandissait et s'affirmait,
plus fut grandie la personne de Jésus, considérée à tort comme son fondateur.
De simple « maître » (spirituel), il devint le « Fils
de Dieu » et même le Seigneur, faisant un avec Dieu le Père puisque
l'esprit de Dieu l'habitait. Déjà, selon Paul, Jésus était «l'égal de
Dieu». Or, précisément, s'il y eut un fondateur à l'Église chrétienne,
c'est Paul « qui, dans ses épîtres, traite avec beaucoup de liberté
le problème personnel de Jésus. Jésus est pour lui quelqu'un qui est mort
sur la croix, et que l'on a revu après son décès, quelqu'un que les juifs
ont livré à mort parce qu'ils ne l'ont pas reconnu comme envoyé de Dieu.
Pour saint Paul, c'est là un simple motif : la musique,
il la composera lui-même. » (la métaphore, ici, est symptomatique
!). Nietzsche pense qu'à l'intérieur de la première communauté de disciples
s'était déjà glissé la corruption dès la mort du Rédempteur. Alors que
ce jeune étranger (Saul) était le persécuteur des vrais apôtres, les disciples
de Jésus, il va se faire l'un des leurs pour récupérer l'événement, et
créer sa secte au nom du Messie...
« Ce que, plus tard, saint Paul a mené à bien avec le splendide
cynisme d'un rabbin, n'était pourtant qu'un processus de dégradation
dont l'évangile est un témoignage inestimable de corruption. »
Nietzsche rajoute :
« Les évangiles ? Des livres qui présentent les plus grandes difficultés
à l'étude : ce qui s'y trouve c'est l'antithèse de toute naïve corruption
; un raffinement dans la corruption psychologique. On y voit un don
génial de s'affubler de "sainteté" jamais égalé ; cette contrefaçon
de mots et d'attitudes élevées au niveau d'un art : c'est affaire de
race ! » « Et dans le christianisme, l'art de mentir pieusement
atteint l'ultime maîtrise : Saul de Tarse, cet ultima ratio du
mensonge, c'est encore une fois un Juif, trois fois juif », soit
:
- les concepts, les pratiques du prêtre, ses affabulations
- ses pieux mensonges, le refus restrictif de toute autre critère, de
toute discussion
- cette insistance à faire sa propre apologie, à donner des leçons de
morale, à séduire par le sentiment, nous en parlons dans notre glose.
( à télécharger)
« Saint Paul, c'est l'éternel Juif errant,
et ce qu'il a pressenti, c'est comment, à l'aide du petit mouvement
sectaire judéo-chrétien, on pouvait allumer un incendie universel, comment
par le symbole du Dieu mis en croix, on pouvait recueillir et regrouper
en une immense force tout ce qui était réprimé, qui s'agitait dans l'ombre,
et rassembler tout l'héritage des pensées anarchistes dans l'Empire.
En absorbant tous les cultes souterrains (ceux d'Orphée, d'Osiris, de
Mithra, de la Grande Déesse-Mère, Arthémis, Cybèle), le
christianisme renchérit en disant : « Le salut vient des Juifs
» (Jean IV 22).
« C'est là une idée de St Paul qui, faisant implacablement violence
à la vérité, mit dans la bouche du messie de son invention les représentations
grâce auxquelles les religions exercent leur fascination, et qu'il fit
de lui quelque-chose que même un prêtre de Mithra pouvait comprendre.
»
« Voilà ce que fut son chemin de Damas : il comprit qu'il avait
besoin de la foi en l'immortalité pour dévaloriser « le monde
» ; que la notion d'enfer finirait par conquérir Rome et que,
grâce à l'Au-delà, on peut tuer la vie.»
Ainsi, l'imposture
de l'Église chrétienne remonte à Saul qui,
à la stupeur de tous les disciples de Jésus, passe de persécuteur à «apôtre»,
d'évangélisateur à «ministre» de l'Église des nations païennes.
Telle est la vérité qui transparaît et ainsi comprenons-nous mieux
qui est « l'être innommable » dont parle Nietzsche,
sous forme d'énigme, dans « Ainsi parlait
Zarathoustra ».
|